Au bord de la Sandá.

« Au bord de la Sandá »

de Gyrdir Elíasson

Merci à l’agence Trames pour la découverte de « Au bord de la Sandá » de Gyrdir Elíasson chez les éditions La Peuplade.

Un homme vit près de la rivière Sandá en Islande. Il y peint dans sa caravane-atelier et vit dans sa deuxième caravane. Il reçoit pratiquement pas de visites. Le peintre se promène dans l’immense forêt, forêt qui est sa source d’inspiration pour ses peintures.

« Je retourne à la caravane-atelier, m’assieds dans le fauteuil vert et reprends ma lecture. Je ne vais pas peindre aujourd’hui. Il y a en moi une tristesse qui m’empêche de soulever un pinceau. Mais je suis content de rester à lire. Bien qu’étant reparti vers le sud jusqu’à Arles, je dois laisser le poêle à mazout allumé et me recouvrir en plus de la couverture de laine à carreaux pour pouvoir lire confortablement. »

Ce roman donne la part belle à la nature islandaise, à la rivière glacière la Sandá, à la peinture, à la littérature et à la solitude. Le narrateur, un homme d’un certain âge, s’est exilé dans cette forêt afin de pouvoir peindre, de retrouver le plaisir de peindre. Il s’est installé sur un terrain de camping avec deux caravanes: une pour vivre et une pour peindre. Il reçoit presque pas de visite: son fils mais c’est rare et un potentiel acheteur de ses toiles. Le narrateur fuit les autres, fuit le contact. Il contemple les arbres à l’infini et les peint. Il lit beaucoup. Même l’apparition d’une mystérieuse femme ne le fait pas dévier de sa « quête ».

« Au bord de la Sandá » est un roman lent mais dans le bon sens, dans le sens prendre son temps, être en harmonie avec les éléments qui nous entourent. J’ai été immergée dans cette grande forêt, j’ai découvert encore un peu plus de l’Islande, j’ai pris mon temps pour lire ce roman. En fait, le narrateur n’est pas si seul car il embarque avec lui des lecteurs, ses lecteurs. Ce roman se lit avec plaisir, délectation, doucement. Il n’y a pas de rebondissement, ni d’intrigue. C’est un livre qui se laisse vivre tout comme son narrateur dans une luxuriante végétation. Lire « Au bord de la Sandá », c’est passer un moment poétique, c’est plonger dans les pensées d’un homme qui se contente désormais de peu!

« Au bord de la Sandá » de Gyrdir Elíason chez La Peuplade, traduit par Catherine Eyjólfsson, 7 mars 2019.

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2 réflexions sur “Au bord de la Sandá.

  1. C’est typiquement le genre de livres que j’ai envie d’emporter avec moi en vacances rando et comme l’Islande est un pays dont je projette la visite prochainement, je mettrai ce petit livre suspendu hors-du-temps dans mon sac!

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