L’homme qui n’aimait plus les chats.

« L’homme qui n’aimait plus les chats »

d’Isabelle Aupy

J’ai lu « L’homme qui n’aimait plus les chats » d’Isabelle Aupy des éditions Le Panseur dans le cadre des 68 Premières Fois.

Une île avec ses habitants et ses chats. Des chats qui sont à personne mais à chaque habitant quand même. Personne ne sait comment ils sont arrivés sur l’île mais tout le monde en prend soin. Mais un jour, les chats ne sont plus là, ils ont disparu de l’île.

« Les chats, je les aime parce qu’ils ne nous sont pas soumis. Ils viennent parce qu’ils le veulent, non par habitude, ou de ne pas savoir où aller. J’ai réalisé qu’à la question « c’est quoi u chat pour vous? », j’aurais dû répondre: « un animal qui ne se tient pas en laisse ». J’aurais dû répondre: « la liberté d’être soi ». »

« L’homme qui n’aimait plus les chats » est un premier roman d’une  nouvelle maison d’édition. C’est un roman atypique, je ne peux le classer dans une catégorie et c’est tant mieux, c’est tout le charme de ce roman. Le narrateur, un homme d’âge mûr habitant de cette île, raconte son île, ses habitants, leurs habitudes, leurs chats et raconte la disparition de ces chats et les interrogations qui vont avec. Puis des gens du continent viennent sur leur île leur apporter des « non-chiens », des chats comme disent ces gens là. Certains habitants sont dociles et acceptent ce nouveau compagnon et d’autres ne sont pas d’accord. C’est le cas du narrateur et de ses amis. Ils ne croient pas que ces animaux soient des chats, comme veulent leur faire croire les gradés du continent.

Dans ce roman, l’auteure montre du doigt le pouvoir des mots, de la persuasion. Mais aussi le pouvoir de la manipulation et celui de rébellion. Est mise en avant la liberté au sens large: la liberté de son propre choix, la liberté d’adhérer ou non au consensus, la liberté de s’opposer, la liberté d’être différent. Dans « L’homme qui n’aimait plus les chats », c’est la société qui y est décrite avec ses dérives, son pouvoir plus ou moins bien utilisé. Sur cette île, le pouvoir impose une chose à ses habitants et la plupart accepte d’agir comme cela leur est dit, c’est une soumission. Et il y a les autres qui ont compris et qui veulent pas, c’est une rébellion. Et tout cela a été créé par le pouvoir des mots, du langage, de l’affirmation d’une chose. En fait, nous sommes manipulables à souhait quand nous cherchons pas plus à savoir, à apprendre. Il faut savoir rester soi, ne pas se taire, croire en soi et à ses connaissances. Il faut continuer d’apprendre, de vouloir savoir. Il faut garder son propre arbitre et conserver ses propres choix. « L’homme qui n’aimait plus les chats » est un roman intéressant et qui interroge, le but d’un livre!!

« L’homme qui n’aimait plus les chats » d’Isabelle Aupy chez Le Panseur, 16 mars 2019.

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