Un amour d’espion.

« Un amour d’espion »

de Clément Bénech

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J’ai découvert Clément Bénech en regardant l’émission « Quotidien » de Yann Barthès sur TMC. Clément Bénech y était invité avec son ami écrivain aussi, François-Henri Deserable auteur de Un certain M. Piekiely qui fait maintenant partie de ma PAL (et encore un!!). Donc, je fais la connaissance de Clément Bénech à travers mon écran et le lendemain, ou surlendemain, je ne sais plus trop, je vais m’acheter son roman, Un amour d’espion chez Les éditions Flammarion. Pourquoi? Car Clément Bénech l’a bien vendu et que ce roman tourne autour des réseaux sociaux!! Rappelez-vous: Tout un été sans facebook.

Un étudiant en géographie passe son été à New-York pour aider son amie Augusta, installée là-bas depuis peu. Il va y jouer les détectives! Lors d’une discussion sur Facebook, Augusta lui propose de l’héberger contre un travail: celui d’enquêter sur son petit ami, Dragan critique d’art roumain! Augusta l’a rencontré via une application smartphone, Tinder. Mais Dragan est accusé d’être un assassin par un internaute anonyme. Voilà notre étudiant en quête d’indice sur Dragan à partir des réseaux sociaux bien entendu. Va-t-il découvrir qui est ce mystérieux Dragan?

« C’est ainsi que commença la mission la plus étrange de ma courte vie: suivre dans la rue ce type qui, parce que nous n’avions rien en commun (à part bien sûr d’être du même sexe, du même continent, et de vivre ce siècle formidable où il suffit d’une pichenette pour allumer la lumière, où l’on plante dans les villes des arbres ayant déjà atteint leur taille définitive, qu’on fait pousser ailleurs, loin des yeux citadins) me semblait tout à fait imprévisible. »

Dans Un amour d’espion, Clément Bénech nous plonge dans l’ère du virtuel cher à notre époque où tout passe par les écrans!! On y découvre aussi l’espionnage 2.0 et en fait, nous sommes tous un peu espion 2.0 quand on y réfléchit bien! Qui n’a pas été voir le profil Facebook d’une personne fraichement rencontrée, d’un potentiel amoureux/se, d’un futur chef??? Moi, j’avoue!!! De plus, désormais, les couples se forment par l’intermédiaire des sites, des applis et tout cela créée une forme de suspicion, de toujours vouloir en savoir plus sur l’autre mais sans demander, en fouinant sur internet. Clément Bénech nous raconte tout cela dans son roman car il commence son rôle de détective en fouillant sur internet avant de suivre sa cible à travers les rues de New-York. Mais pas que ça! En effet, l’auteur nous raconte l’histoire de Dragan, son passé roumain, sa vie new-yorkaise, sa rencontre avec Augusta et les rencontres que fait l’étudiant durant ce « job ». C’est une belle fresque sentimentale, touristique, historique à l’ère internet!

« Son smartphone avait une fonction de chapelet, dont il était parfaitement conscient. Lui qui ne fumait pas le sortait à tout bout de champ comme on sort une cigarette, machinalement, pour prendre quelques notes, vérifier un itinéraire, jouer à un jeu de billes, consulter ses e-mails, ses MMS, WhatsApp, Messenger, Twitter, Instagram, Facebook, lire les news du monde, (…), prendre une photo, vérifier l’heure, s’assurer de l’orthographe d’un mot, (…), et même parfois téléphoner. »

J’ai aimé lire Un amour d’espion, lu d’ailleurs en une matinée (merci l’hôpital de m’avoir fait patienter autant d’heures!) car l’écriture est fluide et l’histoire actuelle. Je trouve que notre société est beaucoup trop virtuelle même je contribue évidemment à cette virtualité et ces romans, qui pointent du doigt cela, m’interpellent. Comme tout dans nos vies, l’ère 2.0 a ses points positifs qui sont très appréciables, et il a ses dérives auxquels nous devons faire attention. Grâce aux réseaux sociaux, j’ai pu faire des belles rencontres, échanger sur des sujets qui me tiennent à cœur et surtout remplir trop rapidement Pile A Lire!!!!!! Donc cherchons à avoir que ce positif!!!

 

Tu as promis que tu vivrais pour moi.

« Tu as promis que tu vivrais pour moi »

de Carène Ponte

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Depuis le temps que ce roman était présent sur Instagram, je me devais de le lire! J’aime alterner mes lectures et ce livre feelgood tombait à pic pour la rentrée!! Et oui, Tu as promis que tu vivrais pour moi de Carène Ponte chez les éditions Michel Lafon est un roman feelgood comme il se doit!!

Marie et Molly sont amies depuis toujours, elles se connaissent depuis l’enfance et elles ont avancé dans la vie ensemble. Mais Marie tombe gravement malade et Molly doit faire face à la mort de sa meilleure amie. Avant de mourir, Marie exige que Molly lui fasse une promesse, celle de vivre pleinement sa vie pour elles deux. Molly se demande comment elle va pouvoir tenir cette promesse jusqu’à ce qu’elle reçoive douze lettres de Marie, douze lettres pour les douze mois de l’année. Au fil des mois, Molly va changer progressivement de vie en commençant par quitter son travail de serveuse… Grâce à Marie, une nouvelle vie s’ouvre à Molly mais quelles vont être les conséquences?

« Ton absence me confirme cruellement qu’on a pas forcément tout le temps devant soi. Je vais vivre, Marie, pour moi, pour nous deux, je vais vivre. »

Carène Ponte nous livre une belle histoire d’amitié, amitié qui est sincèrement partagée de la même façon par les deux amies, où chacune prend soin de l’autre même au-delà de la mort. Ce roman fait chaud au cœur et donne foi en l’autre quand on a la chance d’avoir trouvé cet autre. Par le biais de cette amitié, l’auteure nous montre qu’il est possible de changer de vie afin de se sentir au mieux avec ses envies, ses besoins et qu’il suffit pour cela de pas grand chose en réalité, d’un petit coup de pouce bien attentionné. Tu as promis que tu vivrais pour moi nous donne le sourire. Et oui, nous ne retenons pas la mort tragique de Marie mais plutôt le pouvoir de cette amitié qui va permettre à Molly d’enfin se réaliser. Ce roman est positif, joyeux; il incite fortement au bonheur et surtout, il faut retenir que « quand on veut, on peut »!!!

Ce roman se lit d’une traite car nous sommes happés par l’histoire et de plus, Carène Ponte possède une plume fluide, qui court sans accroches sur les lignes des pages qui se succèdent avec justesse.

Tout un été sans facebook.

« Tout un été sans facebook »

de Romain Puértolas

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Je ne pouvais pas passer un été sans lire Tout un été sans facebook de Romain Puértolas chez les éditions Le dilettante!!!! Le titre de ce roman m’a attirée étant de la génération facebook et me disant tous les jours que je devrais m’y détacher donc imaginer un été sans facebook, le rêve!!! Et je n’ai pas été déçue par ma lecture!!

« Oui, un livre c’était ça. Un être discret, immobile et silencieux, qui, une fois ouvert, révélait au lecteur une explosion de sentiment, d’événement, de tragédie, de comédie. »

Agatha Crispies est lieutenant de police à New-York mais pas Big Apple, non, New-York Colorado, un petit village aux 198 ronds-points. A New-York Colorado, il y a aucune connexion internet ou téléphone portable! Oui, ça existe!!! Dans ce village raciste, Agatha Crispies détonne dans tous les sens du terme: elle vient de New-York Big Apple; est noire, avec de grosses fesses, mangeant des donuts bien trop souvent et attendant L’AFFAIRE qui lui rendra son poste dans la grande ville. Car oui, à New-York Colorado, il ne se passe rien… Pour passer le temps, Agatha Crispies a créer un club de lecture au sein de commissariat, ou plutôt un semblant de club de lecture, étant la seule à dévorer des romans (au sens figuré cette fois!).

« Elle aimait citer les grands classiques, c’était une manière de faire entrer la littérature dans la vraie vie. Ou de faire entrer dans sa pauvre vie dans le monde bien merveilleux de la littérature. »

Une série de disparitions et de meurtres apparaissent dans le Colorado et le lieutenant Agatha Cripsies va donc mener l’enquête pour résoudre ces énigmes et redorer son blason pour réintégrer la police de New-York Big Apple. Jusqu’où son enquête va-t-elle la mener??

C’est le quatrième roman de Romain Puértolas et j’avais déjà été attirée par un de ses titres de roman sans passer le cap mais je vais y remédier puisque j’ai aimé la lecture de Tout un été sans facebook!! Romain Puértolas est un romancier à succès étant donné que son roman L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea va être adapté au cinéma!! Et Tout un été sans facebook ferait aussi un bon film!!!

Dans ce roman, l’auteur nous plonge dans l’Amérique profonde, raciste, coupée du monde vu qu’ils ont pas accès à internet. Mais ce non accès est-il vraiment une mauvaise chose?

« Ici, les gens sont foncièrement heureux car ils n’ont pas de portable, pas de facebook, d’internet, d’instagram pour les détourner des plaisirs simples de la vie, celui de se promener dans la forêt, de lire bercés par le seul chant des oiseaux, d’escalader des montagnes, de profiter d’un coucher de soleil sur le lac (…) sans nécessité de le photographier et de le mettre aussitôt sur les réseaux sociaux. »

Dans ce village, il y a de ce fait un club de lecture, de tricot, de sudoku… Les habitants le vivent plutôt bien!! C’est plus difficile pour Agatha Crispies vu qu’elle vient de la grande ville de New-York donc a connu et utilisé internet et autres… En lisant ce roman, forcément, je me suis posée la question: quelle serait ma vie sans internet et les réseaux sociaux? Il est difficile d’y répondre en fait vu que nous avons accès tout le temps et partout à internet… Mais j’ai aimé me poser cette question…

L’auteur, par l’intermédiaire de son personnage principal, fait référence à la littérature et cela plus que régulièrement au cours de la lecture (d’ailleurs ça commence avec le nom du lieutenant, Agatha Cirspies). Ces références rendent encore plus intéressante le roman et j’imagine le travail que cela a dû demander à Romain Puértolas! Pour ma part, j’ai beaucoup aimé! (La référence « John Dicker et son roman La vraie vérité sur l’affaire du cas Québert m’a bien fait sourire!!). Et comme le dit si bien Agatha Crispies, je lis moi aussi de tout!

« Je lis de tout. Il n’y a pas de sous-littérature, de sous-culture. On commence par dire qu’il y a des sous-livres et après, on dit qu’il y a des sous-hommes. Le snobisme littéraire et culturel est une plaie aussi néfaste que l’illettrisme. Ne pas vouloir s’ouvrir aux autres, ne pas chercher à découvrir d’autres choses, rester dans son petit confort, enfermé dans sa petite case, ne jamais se remettre en question, ce n’est pas faire preuve d’intelligence. J’aime les livres, tous sans discrimination. »

Je trouve cette citation d’une telle justesse… Et en la lisant, on peut y voir le problème de racisme qui est aussi présent dans ce roman et qui est toujours, malheureusement, bien actif en Amérique (je pense à Charleston et ces événements dramatiques de cet été…).

Vous l’avez compris: je recommande la lecture de Tout un été sans facebook, lecture qui m’a fait rire, m’a questionnée, m’a fait réfléchir…

Sous ses yeux.

« Sous ses yeux »

de Ross Armstrong

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Grâce aux Éditions du Cherche Midi, j’ai pu lire Sous ses yeux de Ross Armstrong juste avant sa sortie faisant partie de la team de chroniqueurs de thrillers pour toute cette année littéraire et je remercie de nouveau les Éditions du Cherche Midi et plus particulièrement Benoît.

Ce thrilleur est le premier roman de Ross Armstrong et c’est un succès dans les pays anglo-saxons. Il se définit, selon l’éditeur, entre Fenêtre sur cour et La fille du train. Ayant apprécié la lecture de La fille du train, j’étais impatiente de découvrir l’univers de cet auteur.

Lily vit avec son mari Aiden dans un nouvel complexe d’immeubles entouré d’immeubles sur le point d’être démolis dans Londres. Lily est une passionnée d’ornithologie et a donc toujours sous la main une paire de jumelles. Mais voilà, les oiseaux ne se bousculent pas en pleine ville alors Lily commence à observer ses voisins à l’aide de ses jumelles. Elle ne fait pas que les regarder: elle leur donne des prénoms, leur invente une vie en fonction de ce qu’elle voit et note toutes ses observations dans un carnet comme elle le fait pour les oiseaux. C’est alors que l’une de ses voisines, Jean, est retrouvée morte dans son appartement, mort étrange… Pensant tout connaitre de ses voisins, Lily décide de se mettre à la recherche de l’assassin. Elle s’y donne corps et âme dans cette enquête persuadée que Jean a été assassinée par un d’eux. Mais pourquoi Lily devient obsédée par la mort de Jean??

« Quelques petites observations, rien de conséquent mais je suis persévérante. Je pense toujours au lendemain, à ce qui pourrait arriver. Aux possibilités et aux nouveaux indices. Il faut être patient dans la cabane d’affût. Il faut un état d’esprit différent, avoir de l’espoir et être préparé, car à l’instant où quelque chose de rare pointe le nez, il faut être prêt à le voir. »

Ross Armstrong a su me tenir en haleine durant toute la lecture. Je voulais connaître le dénouement, je devais savoir!!! La narration est, pour moi, assez déroutante pour un thriller car le rythme est lent avec peu, voire pas d’actions, dans la première partie du roman. L’auteur nous narre l’histoire par son personnage principal, Lily et celle-ci ne parle pas au lecteur, elle écrit à une tierce personne qu’elle connait bien étant donné qu’elle la tutoie et lui rappelle certains souvenirs qu’ils ont. Bien entendu, le lecteur se doute rapidement à qui Lily écrit. Plus j’avançais dans ma lecture, plus je me doutais qu’il y allait avoir un rebondissement, un évènement. Et il arriva et là, je me suis encore plus accrochée à ma lecture. Mais je ne suis absolument pas doutée de ce qui allait se passer… De même pour l’assassin… Il est très rare que je me doute de la fin d’un thriller, peut-être parce que je suis tellement plongée dedans que je ne pense pas à la suite, je lis et je découvre au fur et à mesure des pages.

J’ai aimé lire Sous ses yeux. Ross Armstrong a su me captiver. Je comprends son succès anglo-saxon. Ce roman nous plonge dans la vie sociétale, dans la vie entre voisins qu’on côtoie mais qu’on connait pas. Il y a un peu de nous dans tous ces personnages même dans celui de Lily car nous avons tous, à un moment donné, observé un de nos voisins!! La curiosité fait partie de nous mais faut savoir la doser!!

Mention spéciale à la couverture du roman que je trouve captivante et qui donne le ton au thriller!