« Interview d’Alexis Michalik »
Tout d’abord, merci infiniment Alexis d’avoir accepté de répondre à mes questions !
-Mais qui est Alexis en fait ?
Hé bien, c’est moi. Enfin, je crois que c’est moi. Je n’ai pas la prétention de représenter tous les Alexis du monde mais en tout cas, j’en suis un. J’ai failli être un Oscar mais au dernier moment, mes parents ont changé d’avis.
-Pourquoi écrivez-vous ?
J’écris pour raconter des histoires parce que je pense que c’est important de raconter des histoires et qu’on en a toujours besoin.
-On vous connaît comme dramaturge et maintenant, comme romancier. Pourquoi cette envie d’un premier roman ?
J’avais pas particulièrement envie d’écrire un roman, c’est les histoires qui s’emparent de moi. Et pis, une fois que ces histoires arrivent à maturation, je me dis quel serait le meilleur support. Or « Loin », c’était à la base une série et quand je me suis rendu compte que ça allait être un petit peu compliqué niveau budget, je me suis dit: « qu’est-ce qui me permettrait de raconter une saga de cet ampleur avec une économie relative? ». Et le roman m’est apparu comme la meilleure des solutions.
– Comment, en deux phrases, parlez-vous de votre premier roman « Loin » ?
En deux phrases, c’est l’histoire d’Antoine, 26 ans, qui part à la recherche de son père disparu depuis vingt ans avec sa petite soeur, Anna, qui est pour le moins déjantée et qui se cherche, et son meilleur ami, Laurent, aspirant journaliste qui est aussi le narrateur de cette histoire, et ça va les emmener très loin cette enquête.
-Comment vous est venue l’idée de cette recherche du père parti du jour au lendemain ?
Je voulais que ce soit une quête des origines et quoi de mieux, pour une quête des origines, de partir à la recherche de son père.
-« Loin », c’est des histoires dans les histoires. Pourquoi cette construction ?
Parce que c’est un peu ma marque de fabrique les histoires dans les histoires. Je considère que, aujourd’hui, entre Wikipédia et autres médiums, on a l’habitude de suivre plusieurs histoires, on regarde plusieurs séries, on lit plusieurs livres, on a un esprit formé à une construction un peu compliquée et je m’efforce d’utiliser au mieux cet esprit.
-Votre roman est riche d’histoire, il est extrêmement bien documenté. Comment avez-vous fait vos recherches ?
Sur Wikipédia d’abord. En lisant des bouquins. Et puis aussi en regardant des réseaux sociaux parce que parfois, en allant sur Instagram et en tapant un nom de ville, on se retrouve à découvrir des photos, des vidéos, des tranches de vie de cette ville et c’est ce mélange des deux qui permet de rendre au plus justement un endroit que l’on ne connaît pas.
-Et tous ces pays que vos trois personnages, Antoine, Anne et Laurent, traversent, vous les avez traversés vous aussi ? Ou aimeriez ?
Je ne les ai pas tous traversés mais j’ai mis un point d’honneur à tenter d’être aussi réaliste et aussi juste pour des pays que je ne connaissais pas du tout que pour les pays que je connaissais bien et je vous dirai pas lesquels.
J’aimerai beaucoup faire un grand voyage et refaire tout le trajet d’Antoine, Anna et Laurent. J’ai un peu un fantasme secret que des gens qui vraiment se prennent de passion pour ce roman, décident de faire leur voyage. Je trouverais cela absolument incroyable.
-Antoine, ou Anna, ou Laurent, ressemblent à vos amis ?
Je vais vous faire une confidence: Antoine, Anna et Laurent me ressemblent à moi . Je pense que chacun est un peu une facette de ma personnalité.
-Votre roman est très cinématographique. Une adaptation cinématographique est prévue ?
Je pense que ça serait une bonne série, comme je vous disais précédemment, mais pour l’instant, on va déjà sortir le livre.
-Il vous a fallu combien de temps pour écrire ce roman ? Depuis l’idée qui a germé dans votre tête au point final ?
Il m’a fallu dix ans depuis l’idée originale qui a germé. J’avais écrit une trentaine de pages que j’ai fini par faire lire à un éditeur, et puis à partir du moment où l’éditeur m’a dit: « ok écris le roman et on le publiera », ça m’a pris environ trois ans. Puisque c’est quand même 640 pages!
-« Loin » est vraiment votre premier roman ou il existe d’autres premiers romans cachés chez vous ?
Il existe d’autres premiers romans cachés chez moi que je n’avais pas la prétention de vouloir faire publier parce que ce sont des oeuvres de jeunesse. Mais j’en ai écrit deux ou trois et j’ai écrit aussi une dizaine de scénario, des pièces, plein de choses qui ne verront jamais le jour et c’est tant mieux!
-Quand vous écrivez, avez-vous déjà un plan bien structuré ou est-ce que vous voyez au fur et à mesure de la rédaction?
Pour « Loin », j’avais vraiment un plan bien structuré étant donné l’ampleur, les rebondissements, le côté historique, les dates et la géographie, que j’ai suivi avec attention, avec discipline.
-Quel seul conseil donneriez-vous à un futur écrivain?
Écrire, c’est mon seul conseil.
-Comment voyez-vous vos lecteurs? Quels rapports entretenez-vous avec eux ?
Je n’en ai pas encore puisque c’est mon premier roman mais j’espère qu’on va avoir de très bons rapports et surtout j’espère que je vais avoir des lecteurs.
-Comme lecteur, vous avez des préférences de genres littéraires ?
J’aime un peu tout. J’aime la bd. J’aime le roman d’aventures. J’aime le polar. J’aime le roman historique. J’aime le roman d’amour. J’aime un petit peu tout si c’est bien fait.
-Pourquoi lisez-vous?
Je pense parce que je suis curieux.
-Un conseil lecture pour la rentrée ?
Je n’en ai pas car je n’ai pas vraiment suivi cette rentrée. Je vais être honnête: je vais laisser les lecteurs faire leur propre tambouille!
-Un dernier mot?
Fin.