La vie rêvée de Virginia Fly.

« La vie rêvée de Virginia Fly »

d’Angela Huth

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Grâce aux éditions La table ronde, j’ai découvrir « La vie rêvée de Virginia Fly » d’Angela Huth et c’est une bien jolie découverte!

Virginia, institutrice de 31 ans, vit toujours chez ses parents dans la banlieue de Londres. Virginia est vierge, elle attend l’homme de sa vie. Est-ce le professeur, Hans, avec qui Virginia va écouter des concerts à Londres? Virginia attend plutôt Charlie, un américain, avec qui elle correspond depuis 12 ans et qui va enfin séjourner quelques jours à Londres. Virginia se voit déjà repartir avec lui et s’installer aux États-Unis mais, comme à chaque fois, ce n’est qu’un rêve… Car Virginia rêve beaucoup de l’Homme… Et le fait de passer à la télévision, car un documentaire lui est consacrée, la fait encore plus rêver… Arrive à ce moment un autre homme dans sa vie: Ulick Brand et sera-t-il le bon?? Que ce soit Charlie ou Ulick, Virginia a, décidément, pas de chance avec les hommes…

« Pourquoi, se demanda Virginia, était-elle le genre de fille à qui les gens proposaient toujours une boisson chaude et non simplement un verre? Qui avait-il chez elle qui empêchait les gens d’imaginer qu’elle s’enfilerait volontiers un double whisky? Pour la première fois de sa vie, par cette froide soirée de novembre, elle refusa la fameuse boisson chaude. »

Comme les romans déjà lus chez les éditions La table ronde, j’ai apprécié me plonger dans la vie de Virginia Fly dans les années 70. J’ai eu beaucoup d’empathie pour ce personnage de trentenaire vierge vivant toujours chez ses parents et en plus, elle a vraiment pas de chance avec les hommes… Virginia croit au bel, grand amour auquel elle s’offrira mais tout ne se passe comme dans ses rêves… Il faut rêver mais faut surtout pas s’y trop accrocher car la réalité peut faire beaucoup de mal. C’est ce que Virginia va découvrir bien malgré elle. L’expression « ne pas faire de vague » sied à merveille à Virginia, elle a été conditionnée par sa mère assez envahissante dans sa vie…

« Quand je suis un tout petit peu saoule, ce qui m’arrive pas très souvent, à vrai dire, je me sens un vrai caméléon. Quel que soit l’endroit où je me trouve, quelle que soit la personne avec qui je suis, j’ai l’impression de réussir à m’adapter parfaitement, totalement. C’est un effort, dans ces moments-là, de me convaincre qu’en réalité, je suis Virginia Fly, d’Acacia Avenue, dans le Surrey: enseignante médiocre, fille loyale, vie monotone et ainsi de suite. »

Bien que Angela Huth l’ait écrit il y a une quarantaine d’années, ce roman s’adapte à nos jours (à l’exception de l’absence du téléphone portable!!). On y retrouve la difficulté de trouver l’amour, le vrai; de voler de ses propres ailes. Bien qu’elle apparaisse un peu naïve, Virginia est volontaire, veut quand même garder espoir, et cherche les opportunités en acceptant qu’un documentaire téle sur la virginité lui soit consacré (à cette époque aussi, être vierge à 30 ans est surprenant!). L’auteure nous raconte son histoire avec habilité, facilité et passion. On ne peut qu’aimer cette institutrice et on souhaite qu’elle trouve enfin son bonheur, mais de temps en temps, l’envie de la « secouer » démange!! Angela Huth a mis en avant, bien qu’elle est trente ans, le côté enfantin de Virginia dû à sa mère, à sa main mise sur elle. Mais Virginia va-t-elle enfin lui tenir tête? En tout cas, on lui souhaite afin de se construire sa propre vie. Là est toute la question…

« La vie rêvée de Virginia Fly » est une jolie découverte. J’ai aimé la plume de l’auteure qui est fort agréable à lire. Ce roman a également une jolie note musicale (musique que partage Virginia avec le professeur Hans) et la musique rassemble les coeurs!

 

Les délices de Tokyo.

« Les délices de Tokyo »

de Durian Sukegawa

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« Les délices de Tokyo » de Durian Sukegawa, paru au Livre de Poche, est un délicieux roman dans tous les sens du terme (rien qu’à lire le titre d’ailleurs)!!

Sentarô travaille dans une échoppe à Tokyo, il y confectionne des dorayaki, pâtisseries japonaises composées de deux pancakes fourrés à la pâte de haricots rouges appelée an. Sentarô a été embauché à sa sortie de prison et y reste afin de payer ses dettes envers la veuve du propriétaire. Les clients ne sont pas nombreux pour goûter ses dorayaki (dont le an est industriel). Il rencontre Tokue, une vieille dame aux doigts déformés, et décide de l’embaucher au vue de ses compétences de pâtissière. Les clients sont de plus en plus nombreux  mais un jour, Tokue disparaît en emportant avec elle son secret que Sentarô n’a pas réussi à percer. Mais quel est donc ce secret? Quel est la vie de Tokue?

« A travers toutes ces circonstances, vous vivez de la façon qui est la vôtre. Et un jour sans doute viendra où vous pourrez dire, ça, c’est ma vie. Même si vous ne devenez pas écrivain, ni artisan spécialisé dans les dorayaki, le jour viendra où vous vous trouverez où vous serez vous-même. »

« Les délices de Tokyo » est un roman qui se savoure et qui apporte beaucoup à son lecteur. Pour mon premier roman japonais, je n’ai pas été déçue et surtout, j’ai ressenti cette atmosphère si spécifique au Japon et tous ces cerisiers en fleurs décrits par Durian Sukegawa font rêver! L’auteur nous fait découvrir toutes les étapes de la confection des dorayaki dans une certaine poésie et lorsque Tokue intervient lors de la confection, l’auteur parle de la transmission, transmission du savoir-faire qui est essentiel au Japon. Tokue va apprendre beaucoup de choses à Sentarô le temps de leur collaboration et même après quand Sentarô va partir à sa recherche.

« Je suis convaincue que chaque chose ici-bas est douée de parole. A mon avis, on peut prêter l’oreille à tout, aux passants dans la rue devant la boutique bien entendu, à tout ce qui est vivant, et même aux rayons de soleil et au vent. »

Dans « Les délices de Tokyo », l’écoute a une place primordiale. D’ailleurs, Tokue, afin de cuisiner le an, dit qu’il faut « écouter la voix des haricots » et bien entendu, tout le monde se demande comment faire vu que les haricots n’ont pas de voix… Grâce à cette vieille femme aux doigts déformés, une philosophie de vie ressort de la lecture de ce roman: il faut savoir, apprendre à écouter tout ce qui nous entoure, être attentif aux autres, être à l’écoute de nous-même. Au Japon, les personnes âgées ont une place importante car elles transmettent leur sagesse et grâce à l’auteur, on comprend mieux pourquoi avec son personnage de Tokue qui croise le chemin de deux générations: Sentarô et Wakana, une jeune étudiante.

« Les délices de Tokyo » est un roman empli de tendresse, d’amour, de respect. Lors de sa lecture, on se sent léger avec une envie de faire le bien autour de soi, pour les personnes qui nous sont chères. Ce roman est une pépite à mettre dans les mains de tout le monde! Maintenant, je dois voir le film que Naomi Kawase, film adapté de ce roman si poétique!

 

 

Au paradis des manuscrits refusés.

« Au paradis des manuscrits refusés »

de Irving Finkel

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Grâce à mon instacopine, Cyrielle du blog Lou Lit Là, qui me l’a offert, j’ai plongé dans l’univers du « Au paradis des manuscrits refusés » paru chez les éditions 10-18 (et chez les éditions JC Lattes avant).

Dans la campagne anglaise, se trouve une bâtisse un peu particulière: une bibliothèque mais la bibliothèque de tous les romans refusés par les éditeurs. Ses employés sont amoureux des livres et ont tous un petit côté loufoque! Leur vie dans la bibliothèque va être perturbée avec l’arrivée d’une étudiante qui n’est pas celle qu’elle dit être. Des cambrioleurs croyant pouvoir trouver un joli butin s’introduisent dans la bâtisse. Les écrivains, ou leur famille, viennent perturber leur travail tout comme des « officiels de l’administration ». L’acceptation des journaux intimes est sujet à des discussions entre eux par rapport au caractère de « refus par les éditeurs ». En fait, le travail dans la bibliothèque des manuscrits refusés n’est pas du tout aussi calme qu’on pourrait le penser…

« Mais le journal intime! C’est à ce compagnon de la nuit, compatissant, attentif et discret que l’on confie la vérité. Des confidences libératrices, tourmentées ou joyeuses, mais toujours sincères. Des paroles surgies d’outre-tombe, qui disent les peurs, les espoirs, les modestes ambitions. Tous ces mots sont assurément précieux – comment ne pas vouloir les préserver? »

Un autre thème qui m’attire: la vie des romans qui ne sont pas publiés. J’ai commencé avec « Le mystère Henri Pick » de David Foenkinos dans lequel cette bibliothèque se trouve en Bretagne. Je suis assez fascinée par ce type de bibliothèque qui permet, en quelque sorte, aux romans de ne pas être oubliés et d’avoir une place sur les étagères d’une bibliothèque ouverte à tous. Dans « Au paradis des manuscrits refusés », en plus de ces romans, il y a des vrais amoureux des livres et des écrivains, protégeant les ouvrages qui leur ont été confiés. L’auteur, Irving Finkel, a su créer des personnages haut en couleur avec un petit quelque chose du « rat de bibliothèque »!!! Alors qu’on pourrait penser que leur travail est bien tranquille, il en est rien et les aventures, tout aussi loufoques qu’eux, se succèdent et Irving Finkel ne manque pas d’imagination!!!

L’humour est présent dans les lignes du roman de part les personnages et aussi avec les lettres de refus de la part des éditeurs que les écrivains joignent à leurs romans quand ils les donnent à la bibliothèque. En effet, les maisons d’éditions sont champions dans la recherche de motif de refus!!

« Cher monsieur Nicholls. La maison d’éditions ci-dessous m’a prié de plus leur délivrer le moindre colis en provenance de votre adresse, sous peine de graves conséquences. Lesquelles consistent notamment en deux pitbulls terriers maintenus en alerte permanent dans leur cour d’entrée, haletant et tirant sur leurs laisses. J’ai quelque raison de croire qu’au moins l’un d’entre eux sait lire. C’est donc avec regret que je dois vous demander (en pleine conscience de la violation que cela représente pour mon serment de postier) de livrer à l’avenir de destinataire par vos propres moyens. »

La lecture de « Au paradis des manuscrits refusés » est vraiment plaisante et surtout non ennuyeuse grâce à de nombreux rebondissements!! En fait, on a envie d’aller visiter cette bibliothèque, y rencontrer ces passionnés de livres pour qui chaque roman doit avoir sa propre place dans les étagères publiques!

« La littérature publiée avait-elle plus de valeur que la littérature impubliée? »

 

 

Coupez.

« Coupez »

de Cameron McCabe

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Grâce aux Éditions Sonatine, j’ai pu découvrir « Coupez » de Cameron McCabe publié en 1937 mais encore inédit en France jusqu’au 18 janvier!

Dans les années 1930, à Londres, Cameron McCabe travaille dans l’industrie du cinéma, il est monteur de film. Alors qu’il procède au montage d’un film, son producteur lui demande de couper toutes les scènes où apparaissent une jeune actrice, Estella Lamare. Ce coupage est délicat étant donné qu’Estella a un rôle principal dans ce film. Cameron McCabe est perplexe de cette décision du producteur. De plus, le lendemain matin, Estella Lamare est retrouvée morte dans la salle de montage. Voulant connaitre la vérité, Cameron McCabe va mener l’enquête jugeant l’incompétence de la police, plus particulièrement de l’inspecteur Smith de Scotland Yard. Et les suspects sont nombreux dans cet univers cinématographique. Où cette enquête va mener Cameron McCab?

« Ce n’était pas un roman noir, ce n’était pas un roman policier, ce n’était pas un thriller, c’était un bon vieux combat de boxe. »

« Coupez » est un roman comportant trois parties ce qui en fait sa différence. La première partie est le roman à proprement parlé: c’est le récit à la première personne, récit raconté par Cameron McCabe (et oui le personnage principal a le même nom que l’auteur…). La deuxième partie est le récit d’un autre personnage du roman qui donne toutes les explications permettant au lecteur de mieux appréhender le roman. Puis, on y trouve une interview de l’auteur.

« Tout homme normal, à la place de monsieur McCabe, aurait tenu un journal. J’ai été presque choqué de découvrir un roman à la place – ou plutôt un récit qui se lisait comme un roman, était bâti sur un modèle littéraire évident, comportait une intrigue, une construction, et une ébauche de psychologie des personnages et n’était pourtant rien d’autre que l’autobiographie d’un homme dans les derniers jours avant sa mort. »

« Coupez » est un roman surprenant de part son histoire et de part sa construction, du moins, je ne suis pas habituée. La première question que le lecteur se pose est: l’auteur est-il le héros du roman? La réponse a été l’occasion de beaucoup de débats et le mystère a duré des décennies!! Cameron McCabe nous emmène dans les coulisses du cinéma où le lecteur retrouve toutes les professions liées à un film, au monde du cinéma ainsi que dans les rues londoniennes des années 1930. L’auteur n’a pas oublié l’inspecteur de Scotland Yard, agent de police atypique!! Les suspects du meurtre se suivent tout le long de l’histoire; tous les personnages sont à un moment donné des suspects même Cameron McCab. C’est à ce moment que « Coupez » prend une toute autre tournure et le lecteur ne peut qu’être surpris! Ce roman est fait de rebondissements en rebondissements jusqu’à la fin!!

« Écoutez, votre première maxime: « Le seul homme à tirer une affaire de crime au clair, c’est le criminel lui-même: il faut le pousser à le faire ». Elle traite de la tâche que se propose l’enquêteur, à savoir de faire avouer le criminel. Tandis que la seconde: « Pour élucider un meurtre, il faut soi-même en commettre un », sous-entend de faire de l’enquêteur l’assassin ou de l’assassin l’enquêteur. »

Le roman se passe dans les années 30 et l’auteur a su plonger son lecteur dans le cinéma de ces années-là. En lisant, j’avais les images dans ma tête qui se succédaient, comme un film 😉 Tout y est: les studios de cinéma, les personnages, les voitures, les costumes, les cigarettes! L’écriture fait de ce roman un film! Le fait que Cameron McCabe, ou plutôt Ernest Bornemann de son vrai nom, soit scénariste explique certainement ce ressenti de lire un film! Par contre, à deux ou trois reprises, l’auteur fait un peu dans la longueur et on a qu’une envie que l’enquête avance un peu plus vite mais cela ne dure pas puisque l’auteur sait redonner un petit coup de rebondissements pour reconnecter son lecteur!! Et le lecteur veut connaitre absolument le dénouement assez incroyable!!

 

 

Le chat qui a tout vu.

« Le chat qui a tout vu »

de Sam Gasson

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« Le chat qui a tout vu« , paru chez les Editions l’Archipel, au vu de son titre, était fait pour que je le lise!! Et cette couverture est adorable!!

Bruno, 11 ans, est un garçon dont son rêve est de faire comme son papa, devenir détective privé et pour cela, il s’entraine tous les jours à rechercher des sujets d’investigation. Il est ami Dean, son voisin. Bruno a une chatte, Mildred, qu’il a eu au refuge. Étant si curieux, Bruno décide d’installer une caméra sur le collier de Mildred et avec Dean, il va suivre la journée de Mildred dans le quartier. Malheureusement, la maman de Dean est assassinée et Bruno s’est mis en tête de trouver le coupable. Et il a croit avec ferveur car Mildred se trouvait sur les lieux du crime et avait sa caméra à son collier donc Mildred a vu le meurtre. Mais Mildred a disparu depuis cette nuit-là… Alors que les premiers soupçons se portent sur le mari, le père de Dean qui est un homme violent, les habitants du quartier pourraient aussi avoir commis ce meurtre… Où est Mildred? Qui est le meurtrier? Bruno va-t-il le découvrir?

« Bruno préférait Midred, une chatte maigre, couchée en rond au fond de la cage. Ses parents la trouvaient dépressive… Bruno resta inflexible. Son choix se portait sur Mildred, un an, chat domestique à poil mi-long avec des plaques de pelade. La responsable émis des réserves: petite, Mildred avait été maltraitée, elle avait peur des humains et refusait souvent de manger. Ces détails ne firent que renforcer la détermination de Bruno. « Je ferai de nouveau sourire ce chat », affirma le garçon à ses parents, qui cédèrent. »

Bruno est un garçon malicieux, curieux, des fois un peu trop d’ailleurs, et qui, quand il a une idée en tête, il fait tout pour aller jusqu’au bout! Il suit l’exemple de son papa, un détective qui vient juste de prendre sa retraite à la suite de soucis de santé. Bruno va tout faire pour élucider le meurtre de la maman de son ami, Dean. Pour cela, Bruno va se mettre dans des situations délicates. En suivant ses investigations, le lecteur est plongé dans la vie de quartier de toute la famille, quartier pas si paisible qu’il y parait et ses habitants sont surprenants. Les suspects s’enchainent et le dénouement est aussi surprenant que les habitants du quartier. L’auteur a su créer un climat de suspens et il y a mis tout ce qui fallait comme le(s) détective(s) privé(s), la police, les suspects, les secrets, les histoires familiales, et un personnage central. Bruno, le garçon, est têtu et son envie de devenir détective est incroyable: il y met tout son cœur (mais à certaines occasions, Bruno en fait trop et là, il perd de sa crédibilité à mes yeux).

« Bruno se rappelait tous les détectives de fiction qu’il avait étudié avec son père. Résoudre une affaire avait toujours un coût personnel pour chacun d’eux. Leurs actions étaient héroïques mais la justice avait un prix. C’était la même chose pour son père. Abandonner son travail, c’était abandonner une addiction qui nuisait à sa santé. »

J’ai apprécié la lecture de « Le chat qui a tout vu ». L’écriture de Sam Gasson est très agréable. Même si le personnage central est un garçon de 11 ans, ce roman n’est pas un roman jeunesse. En effet, l’auteur décrit certains passages sans filtre ce qui donne du réel à l’histoire. Cependant, je m’attendais à ce que Mildred, la chatte de Bruno, soit beaucoup plus présente dans le roman, qu’elle allait faire partie intégrante de l’histoire mais non… Cela est dommage surtout avec ce titre et cela m’aurait encore fait plus apprécier le livre (mon amour pour les chats y est pour beaucoup dans cette réflexion!!). Maintenant, j’ai envie de mettre une caméra au collier de mes chats, mais pas pour résoudre un meurtre, non!! Mais pour voir ce qu’ils font quand ils sont dehors!!

Le couple d’à côté.

« Le couple d’à côté »

de Shari Lapena

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Depuis sa sortie en librairie, « Le couple d’à côté« , de Shari Lapena paru aux Presses de la cité, me faisait très envie: le résumé, le suspens, les mots de Harlan Coben, tout y était et je n’ai pas été déçue par mon attente 😉

Anne et Marco sont invités à diner chez leurs voisins mais la baby-sitter a annulé au dernier moment. Anne ne souhaite pas se rendre à ce diner sachant que ses voisins ne veulent pas de Cora, son bébé de 6 mois. Mais Marco la décide de laisser Cora seule à la maison avec le babyphone et d’aller la voir toutes les demi-heures. Anne et Marco se rendent à ce diner mais à leur retour à la maison, Cora a disparu: la porte est ouverte et le berceau est vide… Les parents sont désespérés, meurtris d’angoisse pour leur fille. Tout le monde est suspecté, tous les différents resurgissent, les médias tournent autour d’eux… Où est Cora?

« Cette histoire de babyphone, de vérification toutes les demi-heures pendant qu’ils dinaient à côté, le détecteur de mouvement désactivé, la porte ouverte, tout cela pourrait n’être qu’une fiction élaborée. Une fable soigneusement construite par les parents afin de leur fournir un alibi, de lancer les autorités sur une fausse piste. »

« Le couple d’à côté  » tient toutes ses promesses: le lecteur est en présence d’un bon thriller où les temps morts n’ont pas leur place. Il est difficile de dire « un chapitre et je ferme mon livre » tant on est happé par l’histoire, par les chapitres courts, par l’écriture et par l’envie de savoir ce qui est arrivé à la petite Cora. « Le couple d’à côté » n’est pas qu’un thriller car il amène de la réflexion par rapport aux secrets dans une famille, aux non-dits… L’histoire connait des rebondissements: les grands-parents sont riches et aiment pas leur gendre; Anne connait une dépression post-partum; la voisine est jalouse et drague ouvertement Marco lors de ce diner; le couple de jeunes parents rencontrent des incompréhensions depuis la naissance de la petite; l’entreprise de Marco a des difficultés financières… Il existe beaucoup de possibilités sur l’enlèvement de Cora et quand on pense connaitre le dénouement, Shari Lapena nous livre une nouvelle intrigue. Que de suspens!! Il faut avoir une sacré imagination pour nous livrer, à nous lecteurs, un tel thriller!!

Bien évidemment, on retrouve, comme personnage, un policier, le policier, Rasbach qui mène son enquête avec ténacité. Il dévoile les suspects au fur et à mesure du déroulé de l’histoire. Il veut savoir comme nous, savoir où est Cora!

« Rasbach finira par comprendre. La vérité est là. Elle est toujours là. Il ne reste plus qu’à la mettre au jour. »

L’auteure a su créer une atmosphère pesante sans laisser le temps à son lecteur de souffler. Avec son livre, Shari Lapena nous fait entièrement entrer dans la vie de ce jeune couple avec lequel on va trembler à chaque rebondissement. Et son enquêteur, Rasbach, on ne peut que s’attacher à lui car il n’est pas le policier bourru comme on peut rencontrer dans d’autres romans, bien au contraire: il est attentif, empathique! Je me suis jamais doutée du dénouement et de ce fait, j’ai été tenue en haleine tout le long de ma lecture!! « Le couple d’à côté » est un excellent thriller qui tient en suspense son lecteur!!