L’homme qui voulait aimer sa femme.

« L’homme qui voulait aimer sa femme »

de Hervé Pouzoullic

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Quand les éditions Anne Carrière m’ont proposée de découvrir le deuxième roman de Hervé Pouzoullic, « L’homme qui voulait aimer sa femme », avec une si jolie couverture, je ne pouvais qu’accepter.

Marc est marié avec Vasilissa, une russe qui a quitté Moscou pour lui, depuis dix ans, a deux enfants, Clara et Mathieu, et un chien, Khrouchtchev. Marc et Vasilissa s’aiment mais la vie de couple a estompé la passion. Marc, un grand romantique, ne supporte pas ce manque de passion et décide d’y remédier. Pour cela, il a la folle idée d’écrire un livre sur sa femme, d’en faire une grande lettre d’amour publiée. Marc va s’y donner corps et âme… Un peu trop d’ailleurs…

« Je pensais à ma femme et les mots se formaient, les phrases s’enchainaient, les paragraphes s’assemblaient. L’écriture n’était pas une souffrance, mais une explorations, une découverte, une libération. J’eus le sentiment de passer davantage de temps avec Vasilissa en deux heures d’écriture que lors de ces deux dernières semaines. Je retrouvai l’émotion de notre première rencontre. »

« L’homme qui voulait aimer sa femme » est le premier roman d’Hervé Pouzoullic que j’ai lu et j’y ai fait la connaissance de son personnage Marc (« Le bigorneau fait la roue » étant son premier roman). Le thème du roman, ne pas faire taire la passion dans un couple, semble louable pour Marc si ce n’est ce qu’il met en œuvre pour cela ou plutôt l’importance disproportionnée qu’il consacre à cette quête… Marc et Vasilissa s’aiment et par amour, Vasilissa a quitté son pays natal, la Russie, afin de suivre son amour Marc en France. Ils sont parents de deux enfants, une bonne situation professionnelle chacun mais voilà, Marc veut retrouver la fougue de leur amour des premiers temps. Jusque là, son intention est, dirais-je, belle car il est vrai que la vie quotidienne avec une famille à gérer fait que l’amour est moins passionnel, moins spontané que lorsque deux amoureux font connaissance jour après jour, s’aiment plus de jour en jour. Et Marc décide d’écrire une lettre d’amour à Vasilissa mais une lettre d’amour qui sera lu par tous car son objectif est de faire publier cette lettre de 300 pages. Mais cette entreprise ne va pas se passer comme le souhaiterait Marc: si Vasilissa s’implique doucement dans ce projet, cela ne va pas durer et l’effet voulu par Marc va dangereusement s’inverser… En effet, pour mener à bien la rédaction de ce roman/lettre d’amour, Marc va oublier sa femme, ses enfants, ses amis, François et Bruno, tout ça pour que son roman soit enfin publié.

« Un homme prêt à tout pour l’amour de sa femme! Un homme qui n’avait pas peur de montrer ses sentiments. On parla de modernité, d’essentiel, de fraîcheur, de différence, de tolérance, d’humanité. »

J’ai aimé la passion de Marc pour sa femme, cette irrésistible envie de bousculer leur couple dans le bon sens mais au fur et à mesure, Marc est apparu presque irresponsable et aveugle au point de perdre tout ce qui lui est cher à son cœur. J’avais qu’une envie: de le secouer, de lui crier qu’il fait fausse route!! Et du coup, je me suis demandée si, à la place de Vasilissa,  j’aurais été capable de supporter cette attitude, cette façon de ne plus s’intéresser à ce qui l’entoure étant lui-même plonger dans un état second, un état d’écriture perpétuelle. En fait, ce roman a un côté loufoque attachant. Et cela passe par Marc, François et Bruno ses deux amis à qui ne sont pas en reste pour des situations assez invraisemblables, et par Khrouchtchev son chien obsédé, mal propre mais affectueux 😉 « L’homme qui voulait aimer sa femme » est un roman dont j’ai pris plaisir à lire, à découvrir cette aventure livresque de Marc et j’ai envie de lire le premier roman d’Hervé Pouzoullic pour savoir comment Marc a rencontré sa femme Vasilissa.

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