Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique.

« Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique »

de Balli Kaur Jaswal

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Merci au Cercle Belfond de m’avoir permise de découvrir ce roman au titre très prometteur, « Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique » de Balli Kaur Jaswal.

Nikki, une jeune londonienne de vingt deux ans d’origine indienne, cherche un boulot car elle n’est que serveuse dans un pub juste en dessous de chez elle. Elle répond à une annonce pour animer un atelier d’écriture réservé aux femmes. Mais voilà, les femmes indiennes venant dans ce groupe sont de tout âge, veuves et pour la plupart analphabètes. Et surtout, elles veulent développer leur sacré imagination et se raconter: la vie de famille, les traditions indiennes, leur vie sexuelle… Et ce club prend de l’ampleur à chaque semaine…

« On ne s’oppose pas, dans la vie. On accepte et on s’adapte, point. C’est ce que j’ai fait quand mon mariage a été arrangé. Et quand est venue l’heure de mes filles, elles connaissaient leurs devoirs. »

J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman car Balli Kaur Jaswal a su transmettre les difficultés des femmes orientales dans notre monde occidental, entre leurs traditions et leur besoin d’être libre. J’ai appris beaucoup des traditions indiennes qui sont pour moi un peu inexplicables car rétrogrades dans notre société actuelle. Ce roman alterne entre humour et moments plus sombres mais toujours avec délicatesse. Tout d’abord, le personnage de Nikki est la trame de l’histoire: elle est d’origine indienne, a quitté ses études de droit contre l’avis du père, a quitté sa famille sans être mariée et vit de petits boulots. Nikki s’est totalement adaptée à la vie londonienne mais a toujours ce poids des traditions quand même. Dans son club, toutes ces femmes sont ancrées dans les traditions, qui les empêchent de se sentir libres et par l’intermédiaire de ce club, elles vont se libérer en exprimant leurs fantasmes aussi bien sexuelles que tout simplement de leur vie rêvée. L’auteure manie avec justesse l’évocation de ses traditions assez entra-vantes et ce besoin vital de vivre pour elles-mêmes. Nikki va les pousser discrètement à s’exprimer et va les suivre. Les femmes vont se laisser aller à la littérature érotique qui crée des moments vraiment amusants entre elles mais cette littérature leur permet surtout  de se libérer la parole. Cependant, il reste un évènement tragique qui lie en quelque sorte toutes ces femmes et dont les non-dits créent des frictions, des désaccords que Nikki va chercher à comprendre. Et même Nikki va en apprendre plus sur elle même et sur sa famille grâce à ce club.

« Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » est un roman qu’il faut lire. Ce roman apporte beaucoup: des connaissances de la culture pendjabi, des conditions des femmes indiennes et c’est surtout un roman sur le partage, l’écoute et il a un vrai côté féministe mais dans le bon sens du terme. L’auteure nous fait souvent sourire, réfléchir, émouvoir et même s’indigner!! Je conseille fortement la lecture de ce roman et quand on sait que l’actrice américaine Reese Witherspoon l’a choisit pour son propre bookclub, il est temps de le lire 😉

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